L’Actu de la Data

Le RGPD ne s’applique pas de la même manière selon le contexte marketing

La mise en vigueur du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) est effective depuis le 25 mai 2018. Ce règlement européen vise à responsabiliser les organismes publics et privés sur le traitement des données personnelles. Le cadre règlementaire qu’il propose varie sur certains points pour le BtoB et le BtoC.

BtoB et BtoC, des règles en commun

Le RGPD exige le respect d’un certain nombre de règles encadrant la prospection, le traitement et l’exploitation des données dans le cadre d’actions BtoB et BtoC.

Pour les actions de prospection

Les actions de collecte et de prospection BtoB et BtoC sont soumises aux mêmes exigences règlementaires de transparence et de consentement. Ainsi, lors de l’expédition de message à caractère commercial, sont exigées :

  • La précision de l’identité de l’annonceur,
  • La soumission d’un moyen d’opposition à la réception d’autres messages (par la présence d’un lien de désinscription, par exemple).

La première exigence du RGPD est l’obligation d’obtention d’un consentement. À cet effet, la CNIL recommande le recueil de celui-ci en amont, par la présence d’une case à cocher. D’autre part, la CNIL recommande l’utilisation de fichiers « qualifiés » dont les contacts démarchés seront intéressés par l’offre ou le service plébiscité.

En ce qui concerne les données sensibles, susceptibles de non respecter les droits et libertés d’un prospect/client, l’analyse des conséquences possibles de leur exploitation est exigée.

Pour gérer des données

Que ce soit dans un contexte BtoB ou BtoC, le RGPD exige des organisations la réalisation d’une cartographie des données à caractère personnel qu’elles ont acquises ou qu’elles sont susceptibles de collecter. Concrètement cela se traduit par la constitution d’un registre recensant toutes les données collectées et les éléments qui permettent de les identifier. Ce registre est le garant de la conformité d’une organisation vis-à-vis du RGPD et doit inclure la mention des parties prenantes, les catégories des données, et quels sont les objectifs de leur exploitation.

En ce qui concerne les données sensibles, susceptibles de non respecter les droits et libertés d’un prospect/client (appartenance raciale, ethnique ou religieuse, opinions politiques, etc.), l’analyse des conséquences possibles de leur exploitation est exigée.

Pour autant, le contact doit, au moment où son adresse mail est collectée, recevoir l’information comme quoi son adresse mail sera exploitée à des fins de prospection

L’application RGPD est différente selon le contexte marketing, BtoC ou BtoB

Pour le BtoC

Pour le B2C, le règlement européen exige l’opt-in, l’envoi de message à caractère commercial avec accord préalable du destinataire.

La CNIL formule 2 exceptions à cette exigence :

  • Si le destinataire est déjà client de l’organisation et qu’il s’agit d’un produit similaire à ceux qui lui ont déjà été proposés,
  • Si l’envoi ne s’inscrit pas dans une démarche commerciale (caritative, par exemple).

Pour le BtoB

Dans un contexte marketing BtoB, l’application du RGPD est plus souple, les données collectées se limitant souvent au nom du contact, à la raison sociale, à l’adresse de son organisation et à sa fonction. Ainsi en BtoB, le règlement n’exige pas l’application de l’opt-in et donc l’entreprise n’est pas obligée d’obtenir préalablement le consentement du prospect/client avant l’envoi d’emails à caractère commercial.

Pour autant, le contact doit, au moment où son adresse mail est collectée, recevoir l’information comme quoi son adresse mail sera exploitée à des fins de prospection et comme quoi il pourra y faire opposition de manière simple et gratuite.

Une gouvernance des données performante exige une excellente qualité des données

Les solutions informatiques qui permettent de gérer les informations regroupent un formidable vivier de données qui ne demande qu’une exploitation intelligente et rigoureuse. Encore faut-il qu’elles soient complètes, exactes et actualisées. C’est là que la qualité de la donnée prend toute son importance, ingrédient essentiel de la gouvernance des données.

La qualité des données correspond à leur niveau de pertinence et surtout d’interprétabilité.

L’enjeu : avoir à disposition des données pertinentes au sein des systèmes informatiques pour le déploiement réussi de certains projets ou des prises de décisions appropriées. A contrario, des données de qualité moindre peuvent avoir un impact fort regrettable : par exemple, ne pas saisir certaines opportunités commerciales, car les coordonnées des prospects/clients n’ont pas été actualisées.

Quelles que soient les actions menées pour obtenir et maintenir une qualité des données satisfaisante, elles doivent s’opérer dans une stratégie de gouvernance des données.

La qualité des données est aujourd’hui plus que jamais essentielle pour les entreprises, notamment celle des informations qui concernent les prospects/clients, ce qui permet de déployer des actions plus performantes, de booster les ventes, de soumettre des offres et services personnalisés, mais la qualité des données offre également d’autres atouts…

De très nombreux critères sont à considérer pour maintenir une véritable qualité des données : elles doivent être précises, exactes et conformes à la réalité, actualisées, complètes, cohérentes et homogènes, respectueuses des normes et réglementations, notamment du RGPD, et enfin utiles à la prise de décision.

Grâce à la qualité des données, le management de l’entreprise peut aisément procéder à l’évaluation de l’impact des actions menées ou des opportunités du marché

Pour une bonne gestion de la qualité des données, il est nécessaire de :

  • Définir des objectifs et des métriques à suivre ;
  • Établir des règles afférentes aux différents processus (consolidation des données, nettoyage, etc.) ;
  • Profiler les données ;
  • Identifier les données non qualitatives à corriger ;
  • Standardiser et harmoniser les données (pour favoriser leur interopérabilité) ;
  • Supprimer les doublons ;
  • Enrichir les données ;

Quelles que soient les actions menées pour obtenir et maintenir une qualité des données satisfaisante, elles doivent s’opérer dans une stratégie de gouvernance des données. Le déploiement de cette dernière doit s’effectuer au niveau de l’entreprise dans son entièreté, la gouvernance des données concerne à la fois la qualité des données, mais aussi leur sécurité.

L’application d’une gouvernance des données concerne tous les métiers. Grâce à la qualité des données, le management de l’entreprise peut aisément procéder à l’évaluation de l’impact des actions menées ou des opportunités du marché ; les rapports financiers gagnent en précision et les marketeurs sont mieux informés des comportements des clients.

Pour bénéficier pleinement d’une gouvernance des données, sa mise en œuvre doit s’appuyer sur plusieurs étapes :

  1. Définir la stratégie et rédiger une charte de gouvernance des données précisant les objectifs de cette démarche ;
  2. Choisir un modèle de fonctionnement de gouvernance des données ;
  3. Identifier des responsables de la stratégie (y compris au plus haut niveau de l’entreprise) ;
  4. Créer une cellule de gouvernance dédiée, en charge de faire le lien entre les différents départements de l’entreprise afin que les données circulent au mieux.

Une gouvernance des données ne peut s’avérer efficace et performante que par une totale implication de toutes les parties prenantes au sein de l’entreprise.

Comment valoriser l’actif des données ?

La progression continuelle des données stockées, utilisées, échangées et monétisées par les organisations, transforme radicalement le fonctionnement de l’économie internationale. Mais comment ces bases de données peuvent-elles être valorisées ? Selon une enquête récente du Forum Économique Mondial, 500 millions de tweets sont expédiés quotidiennement, 350 millions de photos et 100 millions d’heures de vidéo sont publiées sur Facebook .

Ces déferlements de données ont créé une profonde transformation de secteurs entiers de l‘économie. Pour de multiples organisations, les bases de données font partie de leurs actifs et sont génératrices de revenus.

À l’instar de tout actif, la question qui se pose pour les organisations comme pour les individus (par exemple, dans l’immobilier) est : comment valoriser les données ?

Pour les organisations, la valorisation d’un actif est évidemment prise en compte par tout investisseur. Par exemple, certaines valorisations d’actifs, comme les bureaux ou ateliers d’une organisation, peuvent jouer un rôle important dans les demandes de crédit et influer sur le taux d’intérêt lié à ce crédit. Mais également, à l’occasion de fusions entre organisations, la valorisation d’actif permet l’estimation du prix qui sera payé par l’acquéreur.

L’impact financier de la perte d’une base de données sur les flux de trésorerie espérés constituera donc la valeur de celle-ci.

Pour les individus : les organisations collectent des données dites “personnelles”, lorsque ces données sont celles d’une personne physique identifiée ou identifiable. Ces données sont valorisables non seulement pour les organisations, mais aussi pour les individus dont les données ont été collectées.

Par exemple, en 2019 les données personnelles (noms, adresses, identifiants, mots de passe et données de cartes bancaires) d’environ un demi-million de clients de British Airways (BA) ont été piratées. La compagnie aérienne a été condamnée à payer une amende de 20 millions d’euros au titre du RGPD ; depuis cette condamnation, une action groupée des consommateurs auxquels appartenaient les données piratées est toujours en cours.

Une autre méthode pour valoriser ses bases de données est basée sur leurs coûts d’acquisition

Dans cette action groupée, l’une des responsabilités de la Cour est de procéder à l’évaluation du préjudice subi par les victimes de le piratage de leurs données personnelles. Cette valorisation du préjudice pourrait atteindre jusqu’à 2 000 livres sterling par personne, en cas de succès.

Un actif comparable aux autres ?

Les bases de données ont des caractéristiques qui les différencient des autres actifs. Par exemple, les données peuvent potentiellement être répliquées à l’infini. Certains acteurs peuvent les utiliser sans affecter leur disponibilité et leur accès par d’autres acteurs.

Comment valoriser des données ?

En finance, il existe au moins trois grands principes de valorisation d’un actif incorporel. Le premier est l’évaluation de la valeur fondamentale d’un actif financier par l’addition des flux de trésorerie futurs, autrement dit des bénéfices espérés qu’il rapporte, actualisée à un taux d’intérêt. Pour estimer la valeur d’une base de données selon cette méthode, imaginons qu’une organisation ayant perdu toutes ses bases de données doit procéder à leur recréation ou leur remplacement, quelle influence cette perte aura sur ses flux de trésorerie ? L’impact financier de la perte d’une base de données sur les flux de trésorerie espérés constituera donc la valeur de celle-ci.

Une autre méthode pour valoriser ses bases de données est basée sur leurs coûts d’acquisition : si celles-ci ont été constituées en interne, leur coût d’acquisition peut être calculé sur la base de la comptabilité analytique de l’organisation. Par exemple, on pourra prendre en compte le temps que les membres de l’entreprise ont consacré à la constitution d’une base de données prospects/clients.

Enfin, il est également possible de valoriser ses bases de données en se reposant sur les transactions comparables d’achat ou de vente de bases de données. De fait, la valeur des données est un concept très concret. Sa compréhension permet aux individus et aux organisations de contrôler pleinement un actif qui sera, sans doute, la plus grande source de croissance du XXIe siècle.

Les salariés dépassés par une submersion de données ?

Une nouvelle enquête d’Oracle NetSuite révèle que nos compatriotes se disent submergés par la masse de données dont ils disposent pour prendre des décisions importantes dans le cadre de leur activité professionnelle. Même si elles considèrent avoir à leur disposition les bases de données nécessaires à leur succès, le panel des professionnels interrogés se sent dépassé par la quantité de données. Certains salariés comptent d’ailleurs faire appel à un robot, une Intelligence Artificielle ou une machine pour les assister dans leurs prises de décision au cours de l’année à venir.

Bien qu’ils pensent disposer des bases de données qui leurs sont nécessaires, l’immense majorité des employés français sondés a déclaré se sentir submergée par les données disponibles au moment de leurs prises de décisions. L’enquête a constaté que :

  • Plus de 8 salariés français sur 10 estiment bénéficier des bases de données nécessaires à leur travail, mais seuls 3 % déclarent ne jamais se sentir submergés par le nombre important de données à leur disposition ;
     
  • 77 % des salariés sondés affirment que les données qui leurs sont accessibles ne leurs sont pas toujours utiles ;
     
  • 1/3 des salariés français bien que disposant de données, estime ne pas être en mesure de les analyser correctement, et considère cela comme une menace importante pour leur activité. A titre de comparaison, ils sont 58 % au Royaume-Uni.

Seuls 21 % des salariés estiment que leur organisation travaille à partir de ses bases de données lorsqu’il s’agit d’établir la stratégie d’entreprise 

La mise en place d’une culture de la donnée dans l’organisation
On sait aujourd’hui qu’une culture de la prise de décision “à l’intuition” impacte négativement les résultats des organisations et le sentiment qu’ont les employés de jouer un rôle dans la stratégie et le succès de leur entreprise. Sur ce sujet, l’enquête montre que :

  • Les salariés hexagonaux estiment de moins en moins que leur entreprise a adopté une stratégie davantage bâtie à partir des données au cours des douze derniers mois. Seuls 1/4 des salariés déclare en effet que leur entreprise a développé une stratégie davantage axée sur les données au cours des douze derniers mois, contre 41% pour les douze mois précédents ;

  • Seuls 21 % des salariés estiment que leur organisation travaille à partir de ses bases de données lorsqu’il s’agit d’établir la stratégie d’entreprise ;

Certains salariés comptent de plus en plus avoir recours à des dispositifs technologiques ou des robots pour obtenir de l’aide

La prise en compte des données dans la stratégie de l’entreprise
Les entreprises qui ne prennent pas en compte leurs données disponibles pour bâtir leurs stratégies en subissent les conséquences. Ainsi, en moyenne, elles sont presque 2 fois plus susceptibles (40 %) de ne pas avoir atteint leurs objectifs de croissance au cours de l’année précédente par rapport aux autres (21 %). Également ces organisations présentent des prévisions de croissance de leur CA pour 2021 (43 %) inférieures à la moyenne (54 %). Mais aussi, seuls 6 sur 10 des salariés des entreprises n’exploitant pas leurs données considèrent que leurs décisions influent positivement sur le développement du CA de leur organisation, alors qu’ils sont en moyenne 8 sur 10 dans l’ensemble des entreprises sondées.

Les salariés français ont besoin d’être assistés dans leurs prises de décisions

Le télétravail ne facilite pas les prises de décision compte tenu de leur complexité et du stress qui en résulte. Certains salariés comptent de plus en plus avoir recours à des dispositifs technologiques ou des robots pour obtenir de l’aide. Il ressort de l’enquête que :

  • Environ 50% des salariés sondés estiment que le temps, les conséquences éventuelles sur leur propre réputation et les capacités de leurs responsables, constituent les principaux facteurs qui influent directement sur leur aptitude à prendre des bonnes décisions ;
     
  • Les prises de décisions importantes au travail sont pour les salariés une véritable source de stress. Les 2/3 ressentent plus de pression de la part de leur patron que de leur famille lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes ;
     
  • 50% des salariés français estiment que lorsqu’ils télé-travaillent, le fait que les interactions avec leurs responsables soient moins faciles et fluides nuit à la pertinence de leurs prises de décisions. Au Royaume-Uni, ils sont 65 % .

Apprenez à tirer profit de l’enrichissement de votre base de données

Pour les organisations, l’exploitation des bases de données est devenue courante. Il existe de nombreux types de bases de données, qui ont toutes un rôle important : bases de données clients, fournisseurs, salariés, créanciers, etc. Mais pour maintenir la performance de son exploitation, une base de données doit être en permanence mise à jour. C’est là que l’enrichissement de données est essentiel. 

En premier lieu, qu’est-ce qu’un enrichissement de données : cela se traduit par l’ajout d’informations (ou la mise à jour) dans une base de données. Prenons l’exemple d’une base de données clients ne contenant que trois champs (nom, Siret, adresse postale), on pourrait procéder à son enrichissement par l’intégration de nouveaux champs tels que le CA, l’URL du site Internet, les marques, les données légales, etc. Certains outils peuvent même proposer d’enrichir votre base de données prospects/clients : noms et coordonnées des dirigeants, etc. Le marché français propose de nombreux outils d’enrichissement de données. 

Pour une progression du taux d’engagement de vos campagnes marketing

L’enrichissement de données peut optimiser la performance de vos campagnes marketing. 

Votre base de données prospects contient peu d’informations, son enrichissement pourra la rendre mieux exploitable, notamment par une meilleure qualification de vos prospects

Par exemple, dans la cadre d’une stratégie d’inbound marketing, l’adoption d’un outil d’enrichissement peut vous permettre la publication de formulaires plus simples à remplir. En effet, on sait aujourd’hui que moins le nombre de champs d’un formulaire est important, plus le visiteur sera enclin à le renseigner. 

Autre exemple : votre base de de données prospects contient peu d’informations, son enrichissement pourra la rendre mieux exploitable, notamment par une meilleure qualification de vos prospects, et de plus grandes possibilités de segmentation pour des campagnes marketing personnalisées.

Aidez vos équipes commerciales à mieux convertir

Maillon essentiel de votre entreprise, la vocation première de votre équipe commerciale est de convertir des prospects en clients. Or pour vos commerciaux, pouvoir bénéficier d’informations de qualité sur un prospect est un préalable nécessaire à la construction d’un argumentaire personnalisé et percutant (et donc efficace).

Enrichir votre base de données prospects fait gagner un temps précieux à votre équipe commerciale. Cela lui permettra de se focaliser sur son cœur de métier, et d’augmenter le nombre de conversions.

L’enrichissement de votre base de données peut vous offrir un éclairage très utile dans vos relations d’affaires.

Gagnez du temps et augmentez la productivité de votre entreprise

Des bases de données incomplètes, peu ou jamais mises à jour peuvent rapidement devenir une contrainte pour votre entreprise. Perte de temps, risque d’erreur… Les conséquences peuvent être importantes, notamment pour les petites entreprises qui ont besoin d’efficacité et de réactivité. D’où l’importance d’actualiser et d’enrichir de façon régulière votre base de données prospects.

Testez la qualité de vos bases de données prospects/clients

Avant tout enrichissement de votre base de données, la réalisation d’un mini-audit de celle-ci est nécessaire. Vous pourrez ainsi identifier et évaluer les forces et faiblesses de votre base : les données qui manquent, les champs inutiles ou incohérents, une structuration non pertinente…

Apprenez à tirer profit de l’enrichissement de votre base de données

L’enrichissement de votre base de données peut vous offrir un éclairage très utile dans vos relations d’affaires.

Votre base de données clients correctement enrichie peut vous informer : par exemple, une hausse de CA d’un de vos contacts peut signifier l’émergence de nouveaux besoins, la nomination d’un nouveau dirigeant peut être annonciatrice d’une nouvelle stratégie, etc.

Comment bâtir une campagne de cold e-mailing B2B efficace et performante ?

Comment procéder pour que votre stratégie de cold e-mailing soit suffisamment performante pour bénéficier de nouveaux leads commerciaux en B2B ? Quelles ont les bonnes pratiques et les erreurs à éviter.

  1. Prenez en compte les aspects techniques de l’e-mailing

En amont de la rédaction de vos e-mails à froid à destination des prospects qui ignorent tout de votre organisation, vous devez prendre en compte les aspects techniques de votre campagne d’e-mailing. Il est primordial de faire le nécessaire pour que vos e-mails ne finissent pas en spams. Pour cela, le volume d’e-mails de vos campagnes doit monter progressivement en puissance : quelques dizaines d’e-mails au début, puis une centaine, avant d’expédier, éventuellement, jusqu’à mille e-mails quotidiens. Un autre élément non négligeable pour éviter de tomber dans les spams, c’est la configuration du nom de domaine et des DNS.

L’objectif d’une première approche par e-mailing ne doit pas être d’essayer immédiatement de vendre, mais d’initier une conversation.

    2.  Le RGPD concerne moins le B2B, mais…

Certes, en B2B, la règlementation afférente à la prise de contact est moins contraignante qu’en B2C, mais les principes du RGPD doivent tout de même être considérés, notamment en s’assurant du consentement des contacts. Le respect de cette exigence du RGPD exige que vous fassiez appel à des solutions et à des canaux d’acquisition d’adresses e-mail, respectant le consentement des contacts. C’est le cas par exemple de sociétés qui fournissent des bases de données qualifiées.

3. Renoncez à une approche exclusivement commerciale

L’objectif d’une première approche par e-mailing ne doit pas être d’essayer immédiatement de vendre, mais d’initier une conversation. Une campagne de cold e-mailing performante signifie qu’au bout du compte vous ne serez pas pris pour un vendeur qui veut faire du chiffre, mais pour un humain qui apporte de la valeur et du conseil. Concrètement, comment pouvez-vous procéder ? Dans le premier e-mail, vous n’aborderez jamais ce que vendez, vous lancerez un échange sur les retours d’expérience de votre prospect. Et pour conclure votre e-mail, vous proposerez toujours une valeur ajoutée, un contenu potentiellement intéressant, comme un article de blog.

4. Veillez à l’optimisation de l’objet de votre e-mail

Même avec un excellent travail du contenu de votre e-mail, il vous sera difficile d’émerger d’une boîte mail submergée… En 2019, plus de la moitié des professionnels recevait quotidiennement plus de dix e-mails publicitaires, selon l’enquête « Email Marketing Attitude ». Or, si l’objet n’a pas été suffisamment travaillé, son caractère publicitaire saute aux yeux, et l’e-mail ne sera jamais lu. Vous devrez utiliser quelques mots qui servent à retenir l’attention de votre prospect. Avec les champs dynamiques, la personnalisation de l’objet est rendue facile, notamment par l’intégration du nom de l’entreprise ou du nom de la personne. Dans tous les cas l’objet doit donner à votre destinataire une idée de ce qu’il va trouver dans l’e-mail.

Au-delà du taux d’ouverture de vos campagnes d’e-mailing, de nombreux KPIs peuvent être mis en place pour une optimisation efficace et progressive de vos séquences d’e-mails

5. Exploitez toutes les possibilités à votre disposition pour personnaliser vos contenus

La personnalisation débute dès la création et la configuration de votre base de données, avec par exemple une segmentation par secteurs, fonctions ou types d’entreprise. Vous pourrez ensuite paramétrer une personnalisation d’un paragraphe entier grâce aux champs dynamiques, pour l’adapter aux différents segments de votre cible.

6. Soignez particulièrement la fin de votre e-mail

Dernier point à soigner lors de la rédaction du contenu de votre e-mail : la conclusion. Vos contacts destinataires qui bien souvent dans un premier temps survolent leurs e-mails, ont tendance à s’arrêter sur leur conclusion, tout comme sur leur signature… Proposer un « call-to-action » final est ainsi particulièrement opportun : l’action suivante doit exiger de votre prospect le moins d’effort possible. Si l’objectif est l’obtention d’un rdv téléphonique, il est ainsi préférable d’offrir simplement un choix de deux créneaux plutôt que de donner trop à réfléchir… Évidemment, au pied de l’e-mail doit aussi être proposée une option de désabonnement explicite et visible.

7. Mettez en place des KPis

Au-delà du taux d’ouverture de vos campagnes d’e-mailing, de nombreux KPIs peuvent être mis en place pour une optimisation efficace et progressive de vos séquences d’e-mails. Les taux de réponse et de prise de rdv sont à l’évidence très importants. Le taux de clic est aussi un KPi de performance, notamment si l’e-mail propose la consultation de documents (plaquette, article de blog, etc.).

Quid du marketing des données de l’après-crise ?

Face au développement continuel du Big Data et à l’apparition de diverses solutions numériques pour une transformation des données en levier marketing et de vente, les organisations sont de plus en plus souvent en difficulté lorsqu’il s’agit de choisir leur propre solution. Dans ce contexte, quels sont les nouveaux éléments stratégiques à considérer avant d’élaborer sa stratégie marketing autour de la donnée ? Le marketing des données, axe prioritaire dans la transformation digitale des entreprises. 

Selon une enquête récente du cabinet Forrester Consulting, 60% des organisations françaises se déclarent aujourd’hui data driven, convaincues que les données sont un élément fondamental à leur bon fonctionnement. Ce constat est en partie la conséquence de la pandémie qui a boosté la transformation digitale de notre société et les mutations qui en découlent. Pour autant, durant le confinement, si les consommateurs n’ont jamais passé autant de temps sur Internet, les organisations, quant à elles, ont vu leurs actions de prospection, et donc leur développement, s’arrêter brusquement. La crise sanitaire a catalysé une véritable prise de conscience des organisations quant à l’intérêt du marketing des données et de ses solutions, et que le débat sur ce sujet n’a plus lieu d’exister aujourd’hui si l’on veut pérenniser son activité. Aujourd’hui, on peut constater que le marketing des données fait partie des axes prioritaires de développement des organisations.

Si évidemment, la demande d’outils de marketing des données a fortement décollé ces derniers mois, l’offre s’est également développée.

Afin de répondre à ces nouveaux besoins en matière de marketing des données, beaucoup de sociétés expertes du domaine ont été sollicitées : elles ont dû être très réactives durant cette période pour assister leurs clients dans la mise en place de solutions ad hoc de marketing des données. 

Le choix pertinent de l’outil, un enjeu de taille pour les organisations 

Si évidemment, la demande d’outils de marketing des données a fortement décollé ces derniers mois, l’offre s’est également développée. Un essor qui rend la prise de décision des organisations difficile, ces dernières pouvant vite se retrouver submergées parmi une multitude d’outils disponibles. Cette prise de conscience de l’importance stratégique du marketing des données n’est que le préalable au processus de transformation digitale des organisations. Ces dernières vont ensuite rechercher sur le web des solutions disponibles pour la collecte, puis l’exploitation des données. Et à ce stade, généralement, l’entreprise est confrontée à l’embarras du choix face à la multitude de possibilités.

Solution d’e-mailing, CRM, veille Internet, solutions natives, open sources ou encore historiques… Quels sont les meilleurs choix à effectuer et comment procéder ?

Trop souvent, les gens se dépêchent d’installer des solutions sans avoir véritablement au préalable identifié leurs besoins stratégiques mais aussi structurels, notamment en termes de socle, de base de données, d’interconnexion de l’écosystème.

Solution d’e-mailing, CRM, veille Internet, solutions natives, open sources ou encore historiques… Quels sont les meilleurs choix à effectuer et comment procéder ? Pour le professionnel en charge du marketing des données, la stratégie à adopter est simple : se faire conseiller par une entreprise spécialiste du domaine qui, en plus de proposer des solutions répondant aux besoins réels de l’entreprise, l’accompagnera dans leur installation, veillera à créer de la cohérence entre les outils afin que ces derniers s’interconnectent pour une exploitation optimale. 

Un déferlement de données qui reste à valoriser

Les organisations dont la maturité digitale est la plus effective exploitent leurs données en tant qu’actif patrimonial par le déploiement d’une stratégie ad hoc et des pratiques spécifiques. Mais pour bénéficier de la valorisation de cet actif, elles ne peuvent ignorer l’importance de la gouvernance, et en particulier de sa mise en qualité.

Parmi les grandes organisations, pas une aujourd’hui ne considère la collecte, le traitement et l’exploitation des bases de données comme un domaine secondaire. En effet, ces opérations sont pour elles prioritaires, car s’inscrivant plus largement dans leur transformation numérique.

En 2020, IDC évalue le volume mondial de données à 6,5 Zo. Et d’ici 2025, ce nombre vertigineux sera multiplié par près de 3 pour atteindre 16,2 Zo dans les organisations.

L’adoption de cette politique stratégique de développement autour de l’analyse des données est liée à l’exigence de compétitivité des organisations

Un déferlement de données qui reste à valoriser

Les entreprises ne pourront tirer parti de la valeur de cet actif patrimonial de données que s’il est exploité, notamment grâce à la création de dispositifs d’IA. Le seul fait de collecter a un coût est pour bénéficier d’un retour sur investissement sur le stockage de plus en plus de données, les entreprises priorisent l’analyse des données. C’est le cas de 60% des organisations en Europe de l’Ouest pour ces deux prochaines années, 20 % d’entre elles faisant de cette stratégie une priorité absolue.

D’ici 2025, on considère que le marché européen de l’analyse de données devrait exploser pour atteindre 63,2 milliards d’euros.

L’adoption de cette politique stratégique de développement autour de l’analyse des données est liée à l’exigence de compétitivité des organisations. Pour faire face à une concurrence de plus en plus pléthorique et agressive, il est indispensable d’exploiter tout le potentiel de leurs données. Et pour atteindre leurs objectifs de compétitivité, les entreprises, surtout depuis la crise sanitaire, doivent composer avec leurs écosystèmes. Travailler avec certains de leurs partenaires, comme des fournisseurs, offre aux organisations des possibilités d’accès à de nouveaux gisements de données. Mais les entreprises ne partent pas de zéro en la matière. 6 organisations sur 10 sont déjà participantes d’un écosystème numérique, et près de 4 sur 10 projettent de le faire. La crise sanitaire est passée par là. Avec la COVID, 42 % se déclarent favorable au partage des données et connaissances avec leur écosystème.

Que ce soit pour pouvoir échanger au sein d’écosystèmes ou à des fins d’usages internes, les organisations investissent. D’ici 2025, on considère que le marché européen de l’analyse de données devrait exploser pour atteindre 63,2 milliards d’euros. Les solutions logicielles (42 %) et services (49 %) représentent l’essentiel des dépenses. L’analyse des données n’est pour autant pas le seul objectif de ces investissements. L’actif des données est également essentiel au développement de modèles d’IA. Intelligence Artificielle et donnée avancent de façon couplée. La moitié des organisations d’Europe de l’Ouest prévoit en effet une forte montée en puissance de leur utilisation. Elles sont aujourd’hui près d’1/3 à exploiter un dispositif de développement d’Intelligence Artificielle, et 49 % projettent de faire appel à ce type de plateforme dans les deux années à venir. Par ailleurs, l’adoption de l’Intelligence Artificielle se développe dans tous les domaines de l’économie. De ce fait, le marché des applications de l’IA devrait être multiplié par 3 en Europe d’ici 2025.

Marketing omnicanal : la donnée, carburant d’une stratégie performante

L’omnicanalité est considérée comme l’approche idéale pour acquérir une véritable connaissance de ses clients, pouvoir pratiquer une personnalisation de sa relation client et obtenir une fidélisation durable face à la complexité grandissante des parcours d’achats. Pour autant, elle est loin d’être adoptée par toutes les organisations. C’est ce que nous apprend une enquête récente d’OpinionWay menée par MV Group en partenariat avec Didomi. Seulement 20% des PME ou ETI sondées ont en effet opté pour une relation omnicanale avec leurs prospects/clients. Bien qu’il s’agisse du top 3 de leurs priorités marketing, 40% des organisations tentent de personnaliser leur approche client, 20% de diversifier les canaux de communication et moins de 10% visent l’amélioration du parcours client. 

L’intérêt du digital n’est plus à démontrer. Ce premier baromètre du marketing omnicanal des PME et ETI nous révèle que 60% des responsables marketing questionnés sont convaincus de la complémentarité des médias online et offline. 83 % ont lancé au moins 1 campagne digitale, développent leur présence sur les réseaux sociaux, le marketing relationnel, le référencement naturel et la création de contenus. Les 2/3 ont aussi réalisé au moins 1 campagne offline, essentiellement via la presse (42 %) suivi de l’affichage (38 %).

Seules 25% des PME ont mis en place une relation omnicanale avec leurs prospects/clients

Leur investissement budgétaire est réparti à part à peu près égale :  51 % pour le offline, 49 % pour le digital.

Cette stratégie est d’ailleurs payante. Compte tenu des performances enregistrées, 70% des PME-ETI reconduisent leurs investissements et 20% les augmentent. Si de gros investissements sont effectués par la grande majorité des organisations sondées pour être présentes sur les plusieurs canaux, seules 25% des PME ont mis en place une relation omnicanale avec leurs prospects/clients et déclarent pratiquer une personnalisation de leur relation client, garantie d’une expérience client optimisée. Environ 1/3 d’entre elles a déployé une stratégie multicanale sans personnalisation des messages en fonction des parcours clients, 1/4 se cantonnant à une relation monocanale.

Parmi les sources d’information qu’elles ont à disposition, la base de données et l’historique d’achat sont les plus utilisés.

Les organisations questionnées sont pour autant convaincues de l’enjeu : 80% souhaitent en effet mettre en place des dispositifs de personnalisation de leur relation client, plus de 60% une diversification des canaux de communication utilisés et une amélioration de la connaissance et des parcours prospects/clients. C’est le podium des objectifs marketing prioritaires des PME-ETI pour gagner en maturité dans la relation client et réaliser leurs objectifs business.

Plus de 90% des organisations sondées poursuivent au travers de l’analyse de leurs données un renforcement de leur connaissance prospects/clients. Parmi les sources d’information qu’elles ont à disposition, la base de données et l’historique d’achat sont les plus utilisés. Néanmoins, moins de 50% les utilisent pour effectuer la segmentation des parcours et l’adressage des bons messages sur les bons canaux. 45 % pensent pouvoir effectuer la personnalisation de leur site et 42 % leurs campagnes.

L’importance de la mesure des performances des campagnes réalisées.

La grande majorité des entreprises questionnées n’ont pas mis en place des indicateurs de performances en temps réel des campagnes de marketing digital qu’elles ont menées. Grâce à la datavisualisation, 20% des organisations visualisent en temps réel les performances de leurs actions marketing, 60% bénéficient d’une solution de reporting. Enfin, 38 % utilisent un outil de reporting non automatisé.

Les organisations étant convaincues des avantages stratégiques d’une communication omnicanal, elles doivent aujourd’hui viser le rapprochement de leurs objectifs avec les actions marketing qu’elles souhaitent mener en s’appuyant sur deux piliers : 

  • La collecte, la centralisation et l’unification des données sur tous les points de contacts pour bénéficier d’une meilleure connaissance prospects/clients, 
  • L’activation des leviers à partir des données. 

50% des entreprises sous-exploitent leurs propres données clients

Un rapport de Forrester nous révèle que les organisations ont beaucoup de mal à exploiter de manière optimale leurs bases de données prospects/clients. Les solutions CRM sont en effet loin d’être exploitées comme elles devraient l’être.

L’enquête nous apprend que bien que les entreprises soient conscientes de l’importance stratégique de l’exploitation des informations présentes dans leur CRM, celles-ci restent souvent sur leur faim…

Pour nombre d’entre elles, les prises de décision prises à partir des données ne sont pas toujours satisfaisantes. Près de 50% des grands groupes mondiaux considèrent en effet que leurs données prospects/clients CRM ne sont pas suffisamment fiables.

Les dispositifs de sécurisation des données
réduisent en effet la valorisation optimale des
bases de données CRM

Bien que 80 % affirment prioriser les informations issues des bases de données comme sources de leurs prises de décision, 45 % considèrent ne pas savoir analyser suffisamment finement leurs données CRM. Une même proportion d’organisations estime également être dans l’incapacité d’exploiter leurs données CRM pour personnaliser leur offre.

En questionnant des architectes de données travaillant aux USA, dans la région Europe Middle East & Africa et dans la région Asie-Pacifique au sein d’organisations réalisant un chiffre d’affaires annuel d’au moins 300 millions de dollars, Forrester met en lumière que cette difficulté à tirer un réel profit commercial des données de CRM est due à deux causes majeures :

  • Une absence de dispositif technique de gestion des données
    79% des organisations estiment en effet que des faiblesses notoires dans leur gestion des données les handicapent pour tirer pleinement profit de celles-ci, tandis que 2/3 d’entre elles déclarent rencontrer des difficultés de transfert de leurs données de CRM vers des plates-formes où elles pourraient les exploiter à bon escient.
    Il n’est pas étonnant que la même proportion de personnes déclare être dans l’incapacité à lier les données aux résultats de l’entreprise, compte tenu qu’aucun indicateur ne leur offre la possibilité de suivi de l’évolution des données par rapport aux résultats des organisations.
  • Les dispositifs de sécurisation des données
    réduisent en effet la valorisation optimale des bases de données CRM. 50% des organisations disposant d’une plateforme de gestion des données bien structurées déclarent qu’il s’agit là de leur principal facteur limitant.
    Pour de nombreuses organisations, il existe une problématique majeure : plus de la moitié estime en effet que la fixation du niveau ad hoc de sécurisation des informations présentes dans leur solutions de gestion des données clients est extrêmement difficile.

Plus des 2/3 des grandes organisations estiment qu’elles souffrent d’un déficit de principes fondamentaux en matière de gestion des bases de données

L’enquête de Forrester met en exergue 3 étapes clés :

  • L’investissement dans les compétences nécessaires à une gestion plus performante des données
  • Un focus particulier sur l’amélioration de la continuité des données
  • Une sécurisation des données claire et performante doit être le préalable à la gestion des données CRM.

Pour conclure, Plus des 3/4 des grandes organisations estiment qu’elles souffrent d’un déficit de principes fondamentaux en matière de gestion des données, ce qui les handicape fortement pour une exploitation efficace de la valeur de leurs données CRM.

Pour autant, la grande majorité des organisations (65%) souhaite tirer profit des données CRM pour offrir une expérience client réellement optimisée. Il y a donc urgence à repenser les stratégies liées à l’exploitation des données…,

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