L’Actu de la Data

Collecter les données utiles, et seulement celles-là

Alors que la fin des cookies tiers sur le web est proche, la recherche de solutions alternatives est intense, notamment dans le domaine du ciblage publicitaire. Mais en y réfléchissant, les organisations ont déjà la solution à leur disposition : une meilleur collecte, structuration et utilisation des données auxquelles elles ont déjà accès.

Quotidiennement, ou presque, dans la presse professionnelle mais aussi grand public, la problématique de la collecte et du traitement des données personnelles est débattue. Depuis quelques années, les législateurs ont en effet légiféré avec comme conséquences un impact important sur l’écosystème de la publicité digitale, précisément sur les possibilités de collecte et d’exploitation des données personnelles.

Heureusement, contrairement aux discours les plus alarmistes, la disparition des cookies tiers ne condamne pas pour autant la fin de la publicité en ligne. Certes, le ciblage risque de devenir beaucoup plus complexe, mais des modèles prédictifs, basés sur des algorithmes d’apprentissage machine, peuvent être développés.

Pour autant, dès maintenant, les annonceurs ont des possibilités de se passer des cookies tiers. Comment ? En s’intéressant à l’exploitation de leurs propres bases de données, qui, elles, ne sont pas assujetties aux décisions des GAFA

À titre d’exemple, Google travaille actuellement une solution, le FLoC (Federated Learning of Cohorts), reposant sur l’agrégation et l’anonymisation des données. Encore en phase de recherche et développement, cette solution technologique enregistrerait déjà 95% d’efficacité par rapport aux cookies. Face au géant californien, d’autres projets alternatifs ne manqueront pas de fleurir.

Ces données propriétaires sont déjà présentes dans les entreprises, mais ne sont que très peu souvent totalement exploitées, par manque de stratégie, de coordination et de solutions technologiques ad hoc pour le faire

C’est en adoptant notamment des stratégies data first party que les entreprises peuvent capitaliser sur leurs actifs et mettre en œuvre un marketing digital plus pérenne, répondant aux attentes des prospects/clients et des régulateurs.

Ces données propriétaires sont déjà présentes dans les entreprises, mais ne sont que très peu souvent totalement exploitées, par manque de stratégie, de coordination et de solutions technologiques ad hoc pour le faire. Concrètement, les données first party peuvent provenir de solutions d’analytics d’un site web, d’un formulaire CRM ou d’une visite en magasin. Elles doivent évidemment être collectées de façon transparente et consentie, avec les bons outils.

Une approche first party ne peut être efficace qu’en ayant défini très en amont, de façon coordonnée, des cas d’usage. L’objectif : collecter les données utiles, et seulement celles-là. Autrement dit, on doit se concentrer sur ce qui est réellement pertinent pour atteindre les objectifs business de l’entreprise. D’où la nécessité d’une définition précise de ses objectifs (diminution de son taux d’attrition, progression du taux de conversion de ses visiteurs, du panier moyen sur son site e-commerce…) et de l’implication de tous les interlocuteurs concernés au sein de l’entreprise, pour pouvoir collecter et structurer les données en conséquence.

Dans un monde où les cookies tiers sont appelés à disparaitre, il n’y a plus de solution idéale, et c’est un fait incontournable. Cette situation va demander aux prestataires agences et à leurs clients de se pencher sur les ressources encore inexploitées de leur écosystème de données, de réfléchir à la valeur qu’ils peuvent créer en misant sur les informations qui sont là, sous leurs yeux, mais encore trop peu utilisées.

L’importance stratégique de la qualité des données et de leur traitement

12% des entreprises seulement parviennent à industrialiser l’analyse de leurs données alors que leur exploitation est un facteur décisif de leur performance. Qualité insuffisante, mauvaises pratiques et lourdeur des systèmes en place sont autant de freins à une nécessaire efficacité.

La capacité des entreprises à extraire des informations utiles à partir des données, souvent en temps réel, est devenue un impératif de la plus haute importance stratégique. Pour leur permettre cette orientation vers les données, les organisations adoptent des technologies de plus en plus sophistiquées basées sur le Cloud, entre autres des solutions analytiques dotées de capacités de machine learning. Cependant, l’efficacité de ces solutions sera limitée si les données ne sont pas en quantité et en qualité suffisantes, et facilement accessibles.

En plus d’un déficit de qualité des données, ces obstacles se combinent pour brider la vitesse des plateformes de données des entreprises et des modèles de machine learning et d’analytique qu’elles prennent en charge

Dans ce contexte, une gestion efficace des données est l’un des fondements d’une entreprise orientée vers les données. Mais l’un des principaux challenges pour les organisations est d’adopter les bonnes pratiques pour créer de la valeur commerciale à partir de l’analyse et du traitement des données. Au fur et à mesure que de nouvelles solutions technologiques de traitement des données apparaissent, la lourdeur des systèmes en place et des silos de données, leur architecture fragmentée, sont des obstacles pour de nombreux directeurs des données (CDO).

En plus d’un déficit de qualité des données, ces obstacles se combinent pour brider la vitesse des plateformes de données des entreprises et des modèles de machine learning et d’analytique qu’elles prennent en charge, minimisant ainsi fortement les chances d’atteindre les objectifs commerciaux souhaités. Selon une enquête, « Construire une organisation de données et d’Intelligence Artificielle performante » , réalisée par MIT Technology Review Insights, seulement 12 % des organisations sont parvenues à mettre en œuvre leur stratégie basée sur l’analyse données et le machine learning.

« Cette petite minorité d’entreprises obtient des résultats probants et mesurés. Leur succès est essentiellement dû à l’attention portée aux fondations d’une gestion et d’une architecture de données solides, permettant une démocratisation des données et une extraction de valeur de l’apprentissage machine», affirme l’étude.

L’amélioration de la gestion des données, le renforcement de l’analytique et du machine learning, et l’extension de l’utilisation de tous les types de données, y compris des données en continu et non structurées.

Les 3 priorités des organisations pour la donnée

D’après les conclusions de l’enquête, les priorités des entreprises en matière de données pour les deux ans à venir concernent trois domaines, tous dépendants d’une adoption plus étendue des plateformes Cloud : l’amélioration de la gestion des données, le renforcement de l’analytique et du machine learning, et l’extension de l’utilisation de tous les types de données, y compris des données en continu et non structurées. Le Cloud, jadis considéré comme une solution technologique optionnelle, est aujourd’hui pratiquement devenu incontournable en matière de gestion des données : 65 % des professionnels interrogés ont largement adopté ses services.

« Néanmoins, la mise à l’échelle et en œuvre de l’apprentissage machine est extrêmement complexe pour de nombreuses entreprises », expliquent les auteurs de l’enquête. Le challenge le plus difficile à relever, selon 55 % des professionnels questionnés, est l’absence d’un lieu central pour stocker et découvrir les modèles de machine learning. Cette absence, conjuguée avec un déficit de transfert entre la data science et la production, et de compétences en Machine learning, explique qu’il reste difficile de faire collaborer efficacement les équipes de machine learning, données et utilisateurs.

Le data scientist est-il indispensable à l’acheteur ?

Au lieu de se mettre en quête de data scientists et de se confronter à la rareté de ces derniers sur le marché, il est sans doute préférable d’initier le changement au sein de l’organisation. Chaque employé doit acquérir la compréhension de ce que contient comme valeurs informatives les bases de données et ce qu’elles peuvent leur apporter au quotidien.

La science des données révolutionne les politiques d’achat, mais cela ne nécessite pas forcément de devoir solliciter des experts : les acheteurs peuvent devenir eux-mêmes des Data Scientists.

Il faut aussi et surtout des collaboratrices et collaborateurs formés, ayant acquis des compétences d’analyse des données

Pour les services achats, l’analyse des données procure de très nombreuses opportunités et possibilités. En effet, analyser les données ne permet pas seulement l’amélioration des relations avec les fournisseurs, mais aussi l’identification très rapide des risques, et ainsi de pouvoir prendre des mesures immédiates, synonymes de gain de temps et d’argent. Toutefois, pour que cela soit efficace, d’importantes bases de données ne suffisent pas. Il faut aussi et surtout des collaboratrices et collaborateurs formés, ayant acquis des compétences d’analyse des données leur permettant d’en extraire des informations utiles, à partir desquelles leurs prises de décisions seront plus pertinentes. 

Par ailleurs, ce sont précisément les membres du département achat qui ont des compétences analytiques ad hoc pour résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées.

Quel rôle peut jouer la science des données dans le domaine des achats ? 

Le principe de base est l’évaluation des volumes de données collectées en interne ou en externe pour obtenir des informations qui ne seraient pas visibles à l’œil humain. Concrètement, les acheteurs travaillent au quotidien avec une quantité de fournisseurs, et ce depuis des années, voire des décennies, même en temps de crise. Cependant, ce qui peut s’amoindrir au fil du temps, c’est le sens du détail et la perte du potentiel d’optimisation. Par exemple, un fournisseur peut pratiquer des tarifs très compétitifs, mais la qualité du produit peut s’avérer être inférieure lorsqu’il est livré chez le client final, ce qui peut entraîner des plaintes. Cela pourrait donc augmenter la charge de travail du service client, mais aussi générer un coût supplémentaire, ce qui compenserait le prix d’achat inférieur. 

La science des données peut aider à l’identification de tels points de faiblesse.

L’ère des datascientists

La perte de son emploi causée par l’avènement du numérique est une crainte qu’on enregistre chez de nombreux employés. Selon une enquête du cabinet Roland Berger, 44% des emplois français seraient automatisables à l’horizon 2040.

Pour autant, cette crainte est infondée pour la majorité des employés. En premier lieu, le risque de suppression des emplois est beaucoup plus important si les organisations n’effectuent pas leur transformation numérique. Par ailleurs, ce sont précisément les membres du département achat qui ont des compétences analytiques ad hoc pour résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées. Le terme “data science” ne devrait en aucun cas les effrayer, bien au contraire.

La pandémie et la crise économique associée ont prouvé qu’il n’y a pas moyen d’échapper à la transformation numérique, et les départements achats ne font pas exception. Toutefois, au lieu de se mettre en quête de data scientists et de se confronter à la rareté de ces derniers sur le marché, il est sans doute préférable d’initier le changement au sein de l’organisation. Chaque employé doit acquérir la compréhension de ce que contiennent comme valeurs informatives les données et ce qu’elles peuvent leur apporter au quotidien.

C’est ensuite aux organisations de mettre à leur disposition les solutions dont ils ont besoin pour mettre leurs compétences en pratique. En plus de leur fournir ces solutions ad hoc, il s’agit avant tout de leur enseigner comment formuler et modéliser leurs questions. Cela leur offrira des possibilités d’identification des difficultés ou d’autres leviers d’optimisation, à partir des données disponibles. Ainsi, il leur sera possible de trouver eux-mêmes les clés de résolution de leurs problèmes, sans avoir à faire appel à un data scientist dédié.

Le rôle de l’Intelligence Artificielle dans cette période de crise

Si la pandémie actuelle a durement atteint les entreprises, nombre d’entre elles ont misé sur leur transformation digitale pour tenter de résister. L’exploitation de ses propres données, l’utilisation de l’intelligence artificielle et des analyses prédictives qui en découlent sont ainsi devenues stratégiques pour la pérennisation de leurs activités et l’espérance de pouvoir retrouver leur niveau d’avant-pandémie. Des options stratégiques qui favorisent l’activité de l’e-commerce, levier de fidélisation de leur clientèle à l’ère du tout numérique. 

Dans un contexte de clôture des méagasins, le défi actuel pour les entreprises est le maintien du lien avec leurs prospects/clients. L’objectif étant de réussir à orienter ces derniers sur leur site d’e-commerce. C’est en effet la seule manière pour les commerçants de détail de continuer à vendre leurs produits. Cette stratégie s’avère par ailleurs un avantage qui peut s’inscrire dans la durée, au regard qu’un consommateur multicanal (e-commerce et magasin physique) dépense trois à quatre fois plus qu’un client monocanal (client seulement e-commerce ou client seulement magasin physique).

Le premier levier est la contactabilité, c’est-à-dire le nombre de contacts qualifiés de sa base de données clients.

C’est là qu’intervient l’IA et les modèles de segmentation. Ces puissantes solutions digitales vont offrir aux entreprises des possibilités d’identification précise des clients à forte valeur ajoutée. Pour une capitalisation optimale de ces modèles prédictifs issus de l’IA, trois leviers clés rentrent en jeu.

L’enrichissement de ses données CRM (fiches clients, données de transactions web et magasin…) combiné avec les informations digitales (navigation, produits regardés, …) est une première étape décisive.

Ensuite, la segmentation des ciblages réalisés est très importante : celles résultant de IA et des analyses prédictives procurent des axes de campagnes marketing, autrefois impossibles à imaginer. L’avantage pour les entreprises est de pouvoir mettre en œuvre un grand nombre de campagnes finement ciblées, et ce, de façon industrialisée. Enfin, le dernier levier est l’utilisation de plusieurs canaux. L’exploitation de tous les points de passage procure une plus grande probabilité d’être entendu par ses clients. C’est cette omnicanalité qui permet la multiplication des contacts…

Pour les entreprises, l’utilisation de ces nouvelles solutions technologiques permet de mettre l’exploitation des données au centre de leur stratégie et un engagement dans une démarche data-driven.

Mais comment exploiter de façon optimale ces leviers de performance ? L’enrichissement de ses données CRM (fiches clients, données de transactions web et magasin…) combiné avec les informations digitales (navigation, produits regardés, …) est une première étape décisive. Cette combinaison va permettre une connaissance globale du comportement client, de bâtir des ciblages pertinents grâce à des modèles prédictifs, des actions marketing finement personnalisées.

La fidélisation pour l’obtention de bénéfices durables

Le défi pour les commerçants de détail est ainsi d’industrialiser et d’automatiser leurs campagnes marketing intelligentes et pertinentes afin d’augmenter l’efficacité et la performance, sans avoir à faire appel à des ressources humaines supplémentaires. Automatiser offre aux entreprises une progression importante de leur productivité.

Dans ce contexte exceptionnel de crise sanitaire, les commerces de détail qui arrivent à surnager sont celles qui ont misé sur ces nouvelles solutions digitales, qui se sont mises en capacité d’exploitation rapide de leurs propres données et d’identification de tous les leviers potentiels de chiffre d’affaires, à partir d’une meilleure connaissance de leurs clients grâce à l’analyse de leurs données. Une démarche qui devrait encore s’accélérer ces prochaines années, alimentée par le développement de nouvelles technologies en faveur de l’e-commerce.

Prospection : être plus visible et crédible sur le marché

L’innovation est un bon moyen de se différencier de la concurrence et d’accroitre visibilité comme crédibilité dans un marché concurrentiel. Les stratégies de conquête de prospects et de fidélisation clients sont au cœur de la politique commerciale et marketing de toute entreprise. Les canaux de diffusion de l’offre sont multiples, il faut les utiliser à bon escient.

Le développement du web et des nouvelles solutions technologiques a révolutionné le monde économique. Ces innovations ont pratiquement aboli les frontières, permettant aussi aux organisations des interactions efficaces avec leurs nombreux prospects/clients. Elles mettent notamment en œuvre le social selling, l’e-mailing et le marketing automation pour l’atteinte de leurs objectifs.

Le social selling ou prospecter par l’utilisation des réseaux sociaux

Le social selling est une technique de prospection qui utilise les réseaux sociaux pour la conquête de nouveaux prospects/clients. Il permet la collecte d’informations à leur sujet, de multiplier les échanges avec eux, de les comprendre ou encore de les accompagner. Il s’agit donc clairement d’une pratique moderne d’attirance et de séduction des prospects, mais aussi de tissage d’une vraie relation avec eux. Il est par conséquent un levier incontournable pour la prospection ou le marketing commercial.

Pour le lancement de campagnes d’e-mailing performantes, il suffit de disposer d’une base de données marketing fiable et mise à jour

Pour bénéficier de ses avantages, il suffit d’ouvrir un compte sur les différents médias sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn…). Vos comptes doivent être renseignés d’informations fiables, faisant apparaître vos offres promotionnelles et être bien référencés.

L’e-mailing, un outil BtoB performant

L’e-mailing est une technique commerciale consistant à envoyer des e-mails promotionnels à des prospects /clients. Il est utilisé pour fidéliser, prospecter ou encore informer. Sa mise en œuvre est très simple et s’effectue à peu de frais. Il offre de grandes possibilités de personnalisation et permet d’enregistrer des ventes importantes.

Pour le lancement de campagnes d’e-mailing performantes, il suffit de disposer d’une base de données marketing fiable et mise à jour, d’effectuer des ciblages pertinents, et de rédiger des messages percutants. Ces messages doivent être soignés, précis et suffisamment clairs pour inciter les prospects/clients à agir.

Le marketing automation ou l’automatisation de vos opérations de prospection

Le marketing automation est une méthodologie qui permet l’automatisation des tâches répétitives ou des opérations marketing.

Il permet aux prospects/clients l’expression de leur satisfaction ou insatisfaction.  

Pour être pleinement efficace, cette stratégie doit tenir compte du comportement des prospects/clients pour leur adresser des e-mails ciblés. Elle doit notamment analyser leurs pages consultées, la manière avec laquelle ils réagissent face à un message ou encore leurs contenus partagés ou likés. Elle permet ainsi un vrai gain d’efficacité, des économies de temps et une amélioration de la relation client.

Le service client permet de se différencier par rapport à la concurrence

Le service client est un élément contributif important à toute stratégie de fidélisation. Il permet aux prospects/clients l’expression de leur satisfaction ou insatisfaction.  

Par ailleurs, le service client peut aussi être d’une grande aide pour la résolution de difficultés rencontrées par les clients. Grâce à un service client efficace, vous pouvez donc optimiser l’efficacité de vos produits, de votre communication ou offrir de meilleurs services…

Cinquantenaire de l’e-mail : canal toujours plébiscité par les marketeurs

1971 – 2021, l’email fête son premier jubilé ! Leader dans les canaux de communication, il nous parait si naturel (sauf peut-être pour le plus jeunes d’entre nous) que nous en avons oublié les évolutions et les apports considérables aux communications internes comme externes. Il est de ces outils dont on se demande parfois « mais comment faisait-on avant ? »

Offrant souplesse et agilité pour communiquer dans et entre les organisations, l’e-mail a radicalement fait évoluer les pratiques de communication au sein des entreprises. C’est en 1971 que Ray Tomlinson a imaginé une manière de communiquer plus directe d’un utilisateur à l’autre. Il a alors créé l’e-mail, initiant ainsi une nouvelle ère dans la communication. En 2021, 300 milliards d’e-mails sont émis quotidiennement, 50% d’entre eux ont un caractère professionnel (125 milliards), un employé reçoit donc quotidiennement en moyenne 120 e-mails.

La popularité de l’e-mailing s’est surtout développée dans les années 1990. Au début de cette décennie, il était principalement utilisé par les universités, les administrations publiques ou pour les communications en entreprise. Son développement s’est progressivement accéléré dans la seconde moitié des années 90. L’arrivée du HTML a en effet sonné le lancement du premier service e-mail gratuit et basé sur le web en 1996, lequel était entre les mains de Hotmail.  Depuis cette date, de nombreuses sociétés offrent de tels services, mais le véritable coup d’accélérateur date de 2004, avec le lancement de Gmail.

Ce nouveau mode de communication avec les prospects/clients a également permis de mesurer avec précision le succès des campagnes marketing. 

Cette plateforme a rapidement tenu le rôle de leadership du marché de l’e-mail. Au démarrage, elle offrait à ses utilisateurs une capacité de stockage importante et des filtres puissants anti-spam, puis a permis son utilisation sur différents supports, introduit la fonction recherche dans les messages. Ce nouveau mode de communication avec les prospects/clients a également permis de mesurer avec précision le succès des campagnes marketing. 

À mesure que l’utilisation de l’e-mail devenait de plus en plus populaire auprès du public, sa surutilisation par les entreprises a rapidement abouti à une certaine saturation des boites mails des destinataires… À la fin des années 1990, différents États et organisations ont donc pris des mesures pour lutter contre ce phénomène. La qualité des données et les plaintes de signalement comme spam sont devenues des facteurs importants de détermination de la réputation d’un expéditeur et révélera l’intérêt de connaître les besoins des destinataires afin de leur adresser du contenu pertinent. Parallèlement, les progrès technologiques ont permis une meilleure connaissance des prospects/clients, ainsi en 2001, le premier e-mail comportemental est apparu. Depuis lors, les données relatives aux préférences des prospects/clients sont exploitées pour la création de toute campagne d’e-mail marketing.

À travers ces cinquante années, l’e-mail est devenu un allié incontournable des organisations.

Aujourd’hui, l’intégration de nouvelles fonctionnalités à l’e-mail permet de communiquer avec une audience cible. Jusqu’à la fin des années 1990, les contenus étaient rédigés en texte clair. L’avènement du HTML a offert de nouvelles possibilités d’expression : l’utilisation de différentes polices, couleurs, images, formats, le tout sur un format unique.

À travers ces cinquante années, l’e-mail est devenu un allié incontournable des organisations. Il a grandement participé au développement de la communication interne et externe des entreprises et a ouvert la porte à un dialogue direct avec les prospects/clients. Le progrès technologique a également permis à l’email de bénéficier de solutions permettant une meilleure connaissance des destinataires, une analyse de leurs comportements et préférences et pour in fine un renforcement de son lien avec ces derniers. Aujourd’hui l’e-mail est devenu le canal de communication marketing privilégié ! C’est d’autant plus vrai dans la situation de pandémie que nous vivons actuellement, toutes les organisations l’ont utilisé pour maintenir une communication directe avec leur audience…

Plus de cookies : quelles autres solutions ?

La fin programmée des cookies au 1er avril 2021 change les techniques de ciblage. Si Google a anticipé cette disparition dans son navigateur d’ici 2022, il existe d’autres biais réels ou prédictifs à la disposition des équipes marketing pour s’adapter aux profils de leurs prospects tout en mesurant le ROI généré par leurs actions.

Les cookies disparus, cibler ne sera désormais possible que sur des sites ” logués “, parmi eux bien entendu les sites des GAFA. En effet, Facebook et Google – parmi d’autres – collectent de nombreuses informations sur leurs utilisateurs, notamment en ce qui concerne leurs préférences, leurs comportements online, leurs interactions.

D’ailleurs, en 2021, les 2/3 de la publicité online sont monopolisés par Google et Facebook ! Les GAFA veulent attirer de plus en plus les annonceurs vers leurs écosystèmes. 

L’autre conséquence importante de la disparition des cookies est que l’on ne pourra plus mesurer par exemple le nombre de clics sur une publicité.

Mis à part les GAFA, les grands sites d’informations pourront tout de même exploiter leurs très importantes bases de données d’utilisateurs logués pour leur soumettre des publicités ciblées.

Quelles autres solutions pour pailler la disparition des cookies ?

– L’ID unique

Cette solution signifie la mutualisation d’ID uniques appartenant à chaque utilisateur, lesquels seraient proposés aux éditeurs de publicités pour affiner la correspondance des publicités aux cibles. Mais sa mise en place est loin d’être simple, elle nécessite en effet un accord unanime entre tous les acteurs du marché et l’adoption d’une norme technologique unique. 

– Le ciblage contextuel

Ici, la solution n’est pas le ciblage de l’internaute à proprement parler, mais plutôt la thématique de la page visitée pour l’affichage d’une publicité. Les algorithmes interprètent de mieux en mieux le contenu des pages grâce à l’analyse sémantique, ce qui permet ainsi de mieux cibler.

Ainsi par l’analyse de son comportement, une Intelligence Artificielle identifie son besoin de rechercher, ou devine ses différentes possibilités de recherche

– La Privacy Sandbox de Google

La Sandbox est une suite d’APIs liée à Chrome et sur lesquelles les annonceurs se connecteraient afin d’accéder aux données d’utilisateurs stockées dans le navigateur, tout en continuant de respecter la protection des données des utilisateurs. Le souci est que les éditeurs de publicités se retrouveraient dans une grande dépendance de Google.

– L’intention de recherche 

Une autre approche est de tenter d’identifier ce que l’internaute souhaiterait obtenir comme information dans son parcours d’achat ou d’utilisateur. Au lieu de diffuser une annonce publicitaire, la solution est plutôt de l’inciter à effectuer une recherche. Ainsi par l’analyse de son comportement, une Intelligence Artificielle identifie son besoin de rechercher, ou devine ses différentes possibilités de recherche. Le défi est de déterminer à quel moment il faut diriger l’internaute vers une recherche.

Pour conclure, si des solutions de remplacement existent aux cookies, reste à savoir de quelle façon elles pourront s’intégrer dans le paysage de la publicité online. Le ciblage contextuel est sans doute aujourd’hui l’alternative qui semble la plus pertinente compte tenu de la simplicité de sa mise en place…

Intelligence de la donnée : pourquoi les tableaux de bord standardisés ne font plus recette ?

On ne pilote plus une stratégie marketing avec les outils d’il y a 15 ans, ni même avec ceux d’il y a 5 ans. Le volume exponentiel des données collectées par une multiplicité de sources comme leur complexité déclasse les tableaux de bord traditionnels. De nouveaux acteurs ont su en tirer profit.

Les entreprises se sont alors dotées de multiples tableaux de bord, de plus en plus complexes et riches, dont l’objectif était de les aider dans l’organisation et l’analyse des informations auxquelles elles ont accès. Ces tableaux de bord offrent une multitude d’informations stratégiques pour qui sait les interpréter et les transformer en recommandations d’actions. Ce sont les fameux insights.

Plus les informations disponibles augmentent, plus la complexité de ces tableaux de bord se renforce. Si de nombreux acteurs de l’écoute des réseaux sociaux sont devenus des experts pour vendre ces tableaux de bord et leur système d’alertes multiples et variées, peu d’entre eux reconnaissent que quelle que soit la technologie déployée, le niveau de données récoltées n’a absolument aucune valeur, si aucun humain doté d’expertise n’analyse ces tableaux.

En période de crise, tous les professionnels du marketing doivent tous relever le challenge de faire mieux, gagner en efficacité et en agilité, avec des budgets contraints. La data intelligence gagne en importance compte tenu de la perte de vitesse de l’usage des tableaux de bord standardisés.

Les annonceurs, compte tenu d’un contexte économique dégradé et incertain, ont besoin d’indicateurs clairs, avec des recommandations d’actions concrètes rapidement actionnables. Tout ce qu’un tableau de bord traditionnel ne peut offrir. Tous les marketeurs sont d’accord : sans contextualisation ni analyse des données, ces dernières n’ont que très peu de valeur. Grâce à la data Intelligence les données sont transformées en information, l’information en savoir et le savoir en valeur. La compréhension des évolutions de comportements des prospects/clients, de leurs attentes et ressentis dans un environnement incertain est indispensable pour le pilotage d’une marque.

Pour faire face à ce contexte économique incertain, ces entreprises ont évidemment besoin de ces nouvelles technologies intelligentes

Les entreprises recherchent de plus en plus de solutions sur mesure, adaptées à leur problématique. Pour bénéficier de ces solutions, soit les marques investissent dans ces dispositifs un budget conséquent, soit elles s’adressent à des acteurs plus petits, mais bien plus agiles, ces derniers pouvant leur offrir de la flexibilité certes, mais surtout la possibilité d’adapter la technologie aux besoins de leurs clients.

Dans un marché qui se consolide avec des leaders qui émergent, les acteurs qui ont su garder leur avance technologique, et continuer à répondre aux besoins de leurs clients sont les grands gagnants. Ils permettent à des organisations de taille moyenne, PME, ETI voire TPE de bénéficier de solutions de pilotage pointues. Pour faire face à ce contexte économique incertain, ces entreprises ont évidemment besoin de ces nouvelles technologies intelligentes, d’interlocuteurs pédagogues et disponibles pour les assister durant cette crise structurelle. Compte tenu du développement accéléré de la numérisation de notre économie, la nécessité de faire accéder de plus en plus d’organisations à des solutions de pilotage numérique de leur marque est devenue impérieuse et incontournable, tel est le défi actuel pour les experts de l’intelligence des données.

Le marketing des comptes stratégiques est en plein essor !

Conjointement au développement du télétravail, certaines nouvelles pratiques pour prospecter sont de plus en plus adoptées. Récupérer des leads qualifiés au travers de l’hyperpersonnalisation, la data et le multicanal est au cœur de la stratégie.

À l’heure de la digitalisation totale des entreprises et de l’énorme essor du télétravail, comment rester compétitif en acquérant des prospects toujours plus qualifiés ? La question est cruciale, tant il est difficile de fournir sur la longueur les efforts de prospection nécessaires en cette période de pandémie. Certaines nouvelles pratiques, fruits de l’innovation technologique, apparues depuis le développement du marketing digital, sont plus que jamais d’actualité.

Parmi celles-ci, l’une des plus utilisées, l’Account Based Marketing (AMB), en français « marketing des comptes stratégiques », est en plein essor. Un concept, à l’opposé du marketing de masse, qui remporte l’adhésion dans le monde de la tech. La prospection de masse n’est plus de mise, téléphoner de façon systématique à chaque contact d’une base de données, c’est quasiment terminé. `

Ainsi les entreprises prospectent d’une manière de plus en plus ciblée et précise. Les campagnes ABM en B2B, de plus en plus nombreuses, se composent d’actions de prospection commerciale et marketing multicanal visant un segment de comptes très réduit, identifiés comme étant générateurs de marge et de chiffre d’affaires pour l’organisation.

Autre pratique essentielle pour des actions de prospection personnalisées et la récupération d’un maximum de leads – le sourcing des données

Concrètement, il s’agit de focaliser sa stratégie sur les prospects à fort potentiel et de s’adresser à eux directement, notamment en utilisant les réseaux sociaux ainsi qu’en pratiquant l’inbound marketing qui, lui, consiste à générer des contenus web afin d’attirer le client vers soi. Élément clé de cette approche : l’hyperpersonnalisation. Au lieu de lancer une campagne de masse, mieux vaut adresser des messages voire un livre blanc personnalisés. Ainsi, une campagne ABM très ciblée et personnalisée obtient des scores de performance 30% supérieurs à ceux des campagnes traditionnelles.

La donnée et l’Intelligence Artificielle au cœur de l’hyperpersonnalisation

Autre pratique essentielle pour des actions de prospection personnalisées et la récupération d’un maximum de leads – le sourcing des données permet l’identification des données dont on suppose avoir une réelle valeur ajoutée dans le cadre des campagnes de prospection. Solution CRM, abonnements, réseaux sociaux, parcours clients sur le site Internet, analyses de performance des campagnes marketing, chatbots… sont autant de sources potentielles nourricières d’une stratégie marketing pilotée par la donnée. D’autant que celle-ci ne peut plus se contenter d’une exploitation des données existantes. En cette période de crise sanitaire, la question est de savoir recueillir de nouvelles données sur les attentes des clients

La compréhension des comportements des prospects/ clients, le repérage des préférences de consommation, la réalisation des recommandations… leur utilisation dans le marketing est en pleine accélération.

Et pour se mettre en capacité de traitement d’importantes masses de données et d’identification précise des particularités des cibles, les solutions dopées aux algorithmes d’apprentissage machine prennent du galon. La compréhension des comportements des prospects/ clients, le repérage des préférences de consommation, la réalisation des recommandations… leur utilisation dans le marketing est en pleine accélération. D’après une récente enquête d’un acteur leader de l’e-marketing, les entreprises qui font en 2021 appel à l’intelligence artificielle sont de plus en plus nombreuses : leur nombre a progressé de 30 % à 85 % entre 2018 et 2020.

Vers l’hyperpersonnalisation de la relation client

« Marketing Direct », « Publicité ciblée », « One to one », les équipes marketing cherchent depuis toujours le moyen de proposer la bonne offre au bon moment au bon prospect et, ces vingt dernières années, s’y est ajouté « par le bon canal ». Chaque prospect est unique. L’avènement des réseaux sociaux et l’individualisation de la société poussent les entreprises à investir dans un nouveau métier : le CPO (Chief personalisation officer)

Il y a encore une dizaine d’années, les organisations qui étaient dotées de chief data officer (CDO) étaient très peu nombreuses. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui : les CDO ont trouvé leur place au sein des COMEX, notamment au sein des grands groupes du CAC 40. Si leurs expertises sont utiles dans beaucoup de métiers de l’entreprise, c’est essentiellement le cas dans les services marketing et de relation client. De même, les professionnels en charge de la relation client ou de l’expérience client sont bien plus présents qu’auparavant, mais ne sont pas toujours inscrits en tant qu’acteurs structurels dans l’organigramme de l’organisation.

Afin de proposer aux prospects/clients des produits ou des services susceptibles de répondre précisément à leurs attentes et besoins…

Un troisième métier, à la croisée des chemins entre les fonctions de CDO et de l’expérience client, devrait bientôt s’imposer au sein des organisations : le CPO ou responsable de la personnalisation. Afin de fidéliser un client, certaines entreprises considèrent encore qu’il est suffisant de lui faire cas de son anniversaire et de lui offrir un bon d’achat à cette occasion. Malheureusement pour elles, le développement de l’e-commerce et le contexte ultra-concurrentiel actuel exige de passer à l’hyperpersonnalisation, afin de proposer aux prospects/clients des produits ou des services susceptibles de répondre précisément à leurs attentes et besoins. Pour être efficace, la connaissance de l’historique d’achat et de la navigation est un prérequis permettant l’identification préalable des besoins du client. C’est là qu’entre en jeu le responsable de la personnalisation.

Depuis l’apparition du RGPD, l’UE s’est donné les moyens règlementaires de faire respecter les bonnes pratiques en matière d’utilisation des données personnelles des citoyens. Très récemment, suite à Safari et Firefox, Google a confirmé la fin des cookies tiers afin de respecter la vie privée des internautes. Le ciblage publicitaire s’annonce donc désormais plus complexe et difficile qu’hier. C’est le moment de supprimer l’organisation en silos au sein de l’organisation !

Cet expert de la personnalisation est donc à la fois un professionnel de la science des données, de la relation prospect/client, du marketing et un adepte convaincu du storytelling.

Les bienfaits du RGPD sont indéniables : l’organisation a désormais une bonne vision des données dont elle dispose. Le rôle transversal du responsable de la personnalisation lui permet de travailler avec tous les acteurs de l’entreprise et de bâtir, à partir des données, une stratégie de personnalisation de la relation client, voire de mettre en place les solutions de collecte d’autres données dont il aurait besoin. Cet expert de la personnalisation est donc à la fois un professionnel de la science des données, de la relation prospect/client, du marketing et un adepte convaincu du storytelling. En effet, il s’agit bien là de la création d’une histoire entre la marque et son client et même d’une adaptation de cette histoire au client qui interagit avec elle. Cela exige d’une part la maîtrise des technologies ad hoc et d’autre part la connaissance de 2 types de données : celles de l’historique des interactions enregistrées avec le client et celles collectées à la suite d’une demande faite au client.

Aujourd’hui, seuls deux responsables de la personnalisation (CPO) sont présents sur LinkedIn. Néanmoins, il est certain que cette nouvelle fonction va de plus en plus se généraliser au sein des entreprises et permettre l’apparition de nouveaux business modelset la généralisation de l’hyperpersonnalisation.

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